Monseigneur Dimitrios est venu participer en toute simplicité à la fête patronale, le 14 octobre, du monastère de la Protection de la Mère de Dieu à Bussy-en-Othe (89). Il a présidé la Divine Liturgie entouré de nombreux prêtres : les desservants habituels du monastère, des prêtres du Vicariat mais aussi des pèlerins venus à cette occasion. Après une joyeuse procession solennelle, il a lu les prières de bénédictions et aspergé d’eau bénite la toute nouvelle mosaïque placée au dessus de la porte-avant de l’église : le Christ transfiguré.
Dans son homélie il nous a dit :
« ce qui crée la proximité véritable avec le Christ, ce ne sont pas les liens de famille mais l’écoute. Ce terme est central dans la vie monastique car il ne peut y avoir d’obéissance sans écoute. (…) Écouter c’est garder la parole et c’est aussi laisser pénétrer son cœur par la puissance de la parole, éveiller une parole intérieure qui chante à l’unisson de l’Écriture pour devenir prière. L’écoute de la parole laisse progressivement la place à l’Esprit Saint qui devient à la fois l’auditeur et l’auteur de Ses paroles vivifiantes et transfiguratrices. (…)
Métropolite Dimitrios
Je prie saint Alexis, dont les reliques reposent en cette église, pour qu’il continue de veiller sur vous et sur tous les orthodoxes de France. Sa simplicité de pasteur ne peut que nous inspirer : mettons-nous à l’écoute de son enseignement silencieux afin que nous grandissions dans la contemplation qui sauve avant tout par l’ascèse de la prière. »
Avant son départ, dans une atmosphère très fraternelle, Mère Aimiliani lui a demandé de donner encore une parole.
« Le monastère, vous le savez mieux que moi, est un lieu de silence. Un silence qui n’est pas une obligation mais un désir. Même nous, en tant que pèlerins ou visiteurs, nous avons besoin de ne rien dire. Après cette belle Liturgie et ces prières de l’Acathiste à la Mère de Dieu, que peut-on dire ? Mais vous demandez une parole… Ce qui est important, c’est le silence et cette obéissance. (…) On obéit à nos frères, à nos sœurs, à l’higoumène, et ainsi on apprend à obéir à l’Église. (…) Si on obéit à l’Église, on n’a rien à craindre, on est rassuré. Même si on a des doutes, ce qui nous arrive parfois, à travers cette obéissance on laisse la place à la grâce divine pour qu’elle fasse Son œuvre. »
Métropolite Dimitrios