Saint Alexis d’Ugine, prie Dieu pour nous !
Saint Alexis naît le 1er juillet 1867, dans le village de Fomistchevo (district de Viazma -Russie). Fils de prêtre, il termine le séminaire en 1889 et devint lecteur à Saint-Pétersbourg. Demandant conseil pour son avenir au futur saint Jean de Kronstadt, il reçut cette réponse : » C’est une bonne chose que tu aies la crainte de Dieu ; (…) demande l’ordination sacerdotale « .
Le 24 décembre 1895 il est ordonné diacre et deux jours plus tard le sacrement de la prêtrise. Il est nommé à la paroisse consacrée à la Dormition de la Mère de Dieu à Vrouda (district de Yambourg, province de Saint-Pétersbourg). Il resta vingt-trois ans dans cette paroisse pauvre à laquelle étaient rattachés treize bourgs alentour.
La révolution de 1917 vint douloureusement bouleverser son existence, comme beaucoup d’autres. Il fut arrêté par la Tchéka, battu, torturé – son visage en garda les marques. Il fut libéré grâce à l’intervention de sa fille aînée qui se proposa en otage pour lui.
En 1919 commença l’exil, tout d’abord l’Estonie. L’année suivante sa femme mourut. Il dut travailler dur : ouvrier dans une mine de schiste, puis gardien de nuit.
En 1929, à sa demande, le métropolite Euloge le nomma recteur de la paroisse savoyarde Saint-Nicolas d’Ugine, le 15 décembre. Celle-ci avait été consacrée en 1927. La communauté était constituée, pour une bonne part, d’anciens militaires qui étaient employés par l’usine de métallurgie.
Doux, humble, priant, le père Alexis se heurta à l’opposition d’une partie de ses paroissiens. Les réunions paroissiales, avant sa venue, étaient déjà parfois houleuses en raison de divergences de points de vue ecclésiaux et politiques. L’humilité, la douceur du père Alexis, son recours à Dieu par la prière lorsqu’une question délicate se posait, n’étaient pas toujours bien compris des personnes, dont d’anciens militaires, qui avaient une autre conception de l’autorité. Une plainte fut adressée au métropolite Euloge. Celle-ci eut pour effet de mobiliser la majeure partie des paroissiens en faveur de son recteur. Il s’avéra alors clairement que les détracteurs n’étaient qu’une petite minorité. Monseigneur Euloge maintint donc le père Alexis dans ses fonctions.
En juillet 1934, le père Alexis, épuisé par les nombreuses épreuves endurées, tomba gravement malade. Un cancer de l’estomac, qui commençait à s’étendre à l’ensemble du corps, fut diagnostiqué. Donnant ses dernières recommandations aux nombreux visiteurs, priant sans cesse, il demanda que ceux qui l’avaient calomnié viennent afin qu’il puisse leur demander pardon et bénit tous ses paroissiens. La veille de sa mort, ses voisins l’entendirent chanter des chants religieux. Il mourut le 22 août 1934.