Témoignage – Rencontre 1er-2 octobre 2022

StSilouane-2

« N’ayez pas peur, Je Suis  » – les rencontres de Saint-Silouane

3 jours de rencontres, partages et prières : un récit de Françoise M.

Le cadre : Le Sacré-Cœur, la Basilique de Montmartre. Nous voilà au point le plus haut de Paris. Tout en bas, un horizon de toitures et de bâtiments reconnaissables pour certains, et une foule d’habitants et de touristes. Beaucoup d’entre eux montent jusque là-haut pour y faire un selfie devant ce Paris étendu en bas, ou/et entrer dans cette grande Basilique. En entrant, le visiteur est frappé par la mosaïque monumentale du sacré cœur de Jésus, un Christ bénissant tourné vers la ville comme nous le fera remarquer la sœur Anne-Christophe. Depuis 1885, des fidèles y prient de façon ininterrompue. Des sœurs bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre y prient également jour et nuit et nous rencontrerons deux d’entre elles.

Tout d’abord sœur Anne-Christine, qui nous partagera ce que les sœurs vivent là au quotidien. Leur mission d’adoration perpétuelle du Saint sacrement et leur mission apostolique. Les apôtres étaient débordés par la foule. Pourtant à leur tentation de les renvoyer chez eux, le Christ leur dit : «Donnez-leur vous-même à manger».
Jésus était si souvent entouré par des multitudes. Les sœurs de Montmartre vivent dans un sanctuaire spécial. Elles ont appris à porter leur attention au-delà du bruit : «ce sont nos frères qui passent».
Mouvement circulaire des touristes et présence immobile des priants au centre. Et ce témoignage de la sœur nous expliquant que les touristes aperçoivent d’abord les priants de dos, pour ensuite les voir de face, et là, voir leurs visages et parfois, certains d’entre eux, être touchés aux larmes. Une image me reste également, un couple de touristes assis dans la partie « giratoire », tous deux appuyés l’un sur l’autre, les yeux fermés : un peu de repos pendant la prière des autres.

Comment ne pas faire le parallèle avec saint Silouane au Mont-Athos et sa prière perpétuelle pour le monde entier : «Que tous les peuples de la terre Te connaissent par Ton Saint-Esprit».

Un autre moment fort, quant au nom de l’Association Saint Silouane, une belle icône, peinte a fresco sur tuile, de saint Sophrony fut offerte à la communauté des sœurs de Montmartre avec cette magnifique phrase de saint Sophrony : «Seule la prière peut sauver le monde de sa chute».

Une autre sœur nous a accueillis à l’extérieur de la Basilique pour nous parler de son histoire, de sa construction, et nous donner des clefs de lecture des statues, des différents symboles tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Le vendredi soir nous avons eu la chance d’entendre l’hymne acathiste à saint Silouane.

Le vendredi soir nous avons eu la chance d’entendre l’hymne acathiste à saint Silouane. Le samedi matin, nous avons eu un exposé d’Émilie Escure-Delpeuch, prieure aux Abeillères. Un exposé très intéressant ! Je vous laisse découvrir le contenu de sa conférence dans la revue de l’Association, Buisson Ardent  N° 29, à paraître en 2023. Le samedi après-midi, nous écoutions le père Melchisédech pour approfondir le même thème «N’ayez pas peur, Je Suis». Quel délice durant ce week-end de rencontrer au sortir de l’ascenseur ou se croisant en chemin, le visage illuminé d’un grand sourire de mgr Syméon ! C’est une homélie en soit ! Et ça m’est arrivé trois fois. Merci monseigneur Syméon. Sœur Magdalen nous a donné des nouvelles du monastère Saint Jean-Baptiste en Angleterre (Maldon, Essex) et sa présence ainsi que celle du père Melchisédech nous le rendait plus proche. Oh combien nous portons les frères et sœurs de là-bas dans nos prières, dans notre cœur.

Le samedi soir, nous avons pu prier lors des vêpres dans la crypte avec une chorale magnifique : « Que tes œuvres sont grandes Seigneur » ! Et le dimanche matin, fut un pur joyau : la divine liturgie! Avec un double chœur s’il vous plaît : un avec les enfants, et le chœur des « grands ». Quelle joyeuse alternance ! Une bénédiction pour ces enfants que de chanter ainsi ensemble lors de la divine liturgie. Ils s’en souviendront longtemps.
Et joie d’apprendre que nous les retrouverons ainsi chaque année.
Notre cher monseigneur Syméon nous a fait le cadeau d’une homélie sur le talent de la sainteté. De la haute voltige. J’ai hâte de pouvoir la lire, dans Buisson Ardent  N° 29, grâce au précieux enregistrement sous les bons soins de Georges.

S’en est suivi un joyeux repas dont le tiramisu final à réjoui les palais, et les papilles. Et une salve d’applaudissements de remerciements orchestrés par notre cher Jean-Claude.

Et pour ma part, joie de rester encore un peu à Paris… afin d’assister à la conférence de l’archimandrite Zacharias, suivie par celle de Jean-Claude Polet le lundi suivant. Ce qui m’a permis de partager un bon petit restaurant avec quelques amis de l’Association. Qu’il fut bon d’être ensemble. Et, cerise sur le gâteau, fut la proposition d’aller durant la journée libre de lundi, à Sainte-Geneviève-des-Bois guidés par le père Anatole, dépassant généreusement toute sa fatigue pour être à notre service. Qu’il en soit vivement remercié !

Nous avons pu voir le lieu où le monastère Saint Jean-le-Baptiste (Maldon) a commencé à Sainte-Geneviève-des-Bois. Nous avons visité la grotte de Sainte-Geneviève avec la source. Puis nous avons eu la chance d’être reçus à la maison russe, qui logea des Russes en exil, qui reposent maintenant au cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois que nous avons également visité. Actuellement, la maison est devenue un centre culturel consacré à l’exil russe.
Elle est encore un lieu d’accueil pour les personnes âgées de toutes origines. Là, nous avons été accueillis par le petit-fils de la princesse Vera Mechtcherskaïa. Il nous a fait visiter la chapelle dans la maison.

Là même où saint père Sophrony a prié. Il y fut prêtre et confesser en la chapelle Saint-Nicolas le thaumaturge de la maison russe, de 1945 à 1958. Il nous a lu un texte parlant du saint père Sophrony et ce qui m’a touchée c’était de l’entendre dire que saint Sophrony avait prié dans cette église, là même où je me trouvais, et qu’i aimait particulièrement prier à la lueur d’une bougie. Je pouvais l’imaginer et le voir là dans la pénombre de la chapelle, le visage illuminé de la flamme de la bougie. En effet, il n’aimait pas trop la lumière du jour qui lui rappelait trop le monde. Il préférait cette « autre lumière » nous disait notre hôte.

Puis nous avons visité l’église de la Dormition. Là même où célèbre le père Anatole. Le père Anatole avait tout prévu : jusqu’au repas pris dans la salle paroissiale juste à côté de l’église. Merci encore père. Et de retour à Paris, nous avons été écouter l’archimandrite Zacharias, dont le texte de la conférence fut lu par un tout jeune moine du monastère, le fils même de nos chers Isabelle et Alain ! Quelle surprise et quelle joie ! Tout de suite suivi par la conférence de Jean-Claude Polet, nous disant avec tant de vie sa rencontre avec saint Sophrony, et le cheminement avec lui de plusieurs années, jusqu’à sa naissance au ciel.

C’est pour ceux qui ne l’ont pas connu (comme pour moi) un témoignage si vivant qu’il suscite l’envie de le rencontrer (à nouveau) au travers de ses écrits, et par ses prières. Que de joies durant ce week-end tout spécial ! Que de rencontres. Des retrouvailles et de nouvelles connaissances.
Et saint Silouane m’est devenu un tout proche compagnon dans mon travail au moulin. Depuis le retour en Belgique, ça chante encore en moi : «Gloire à Toi qui a tout créé !». Merci à tous et à chacun, et Gloire à Dieu !

Françoise M.

Association Saint-Silouane l’Athonite

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