Visite patriarcale au monastère Notre Dame de Toute protection
Le vendredi le 26 avril, sa sainteté le patriarche œcuménique Bartholomée est arrivé à notre monastère, accompagné du métropolite Dimitrios de France et des membres de la délégation patriarcale. Sa voiture s’est arrêtée en face du portail menant à notre grande église, où mère Aimiliani l’a accueilli, et se sont ensuite dirigés vers nous qui étions groupées à l’entrée de l’église. Après avoir vénéré l’Évangile que père Radu lui a présenté, notre patriarche s’est avancé à travers l’église vers le sanctuaire. Les sœurs qui se tenaient sur deux rangées constituant une sorte de couloir chantaient « Il est digne » en slavon. Le patriarche est passé au milieu de la communauté, c’était très beau à voir. Ensuite, les sœurs ont refermé le demi-cercle autour du patriarche. Après la bénédiction patriarcale, les moniales ont chanté les tropaires, en français, de la Protection de la Mère de Dieu à laquelle est dédié le monastère, de la Transfiguration (l’église est dédiée à la Transfiguration) et aux saints André, Bartholomée et Alexis le Juste dont nous gardons les reliques, et enfin le kondakion de la Protection de la Mère de Dieu. De nombreux fidèles orthodoxes du village et des alentours étaient présents et tout le monde a pu recevoir sa bénédiction. Il a donné à chacun une petite icône du Christ avec saint Jean-Baptiste en prenant le temps et le soin d’être attentif à chaque personne présente.
Le métropolite Dimitrios, puis mère Aimiliani se sont adressés au patriarche. Notre higoumène a remis une petite relique de saint Alexis au patriarche dans un beau petit reliquaire. Enfin, sa sainteté le patriarche s’est adressé à tous les fidèles présents et a offert une magnifique icône du Christ pour le monastère.
Litie pour les défunts
Ensuite, nous nous sommes dirigées vers la tombe de mère Olga qui se trouve dans le narthex de l’église. Le patriarche et ceux qui l’accompagnaient ont chanté une litie en grec avec de nombreuses prières. Le patriarche s’est agenouillé devant la tombe de mère Olga dont il était très proche.
Voir ainsi notre vénérable patriarche, qui est un homme âgé, agenouillé très simplement sur un petit coussin rouge, en prière devant le tombeau de notre ancienne abbesse mère Olga, a été pour beaucoup d’entre nous le moment le plus touchant de la visite. Lors de la litie pour les défunts, le patriarche a également prié pour le père Boris (Bobrinskoy).
Après cela, nous sommes allées dans notre bien-aimée petite église, pour la montrer au patriarche. Nous avons chanté à nouveau le tropaire et le kondakion de la Protection de la Mère de Dieu. Le patriarche, les évêques et les prêtres ont entonné le tropaire de la Pentecôte. Moment fort de prière et de grâce.
simplicité et dignité
Pendant que les fidèles prenaient un café et une collation, les sœurs sont montées avec le patriarche, les évêques, le père Radu et les autres prêtres dans l’ancienne salle à manger. Ce réfectoire des sœurs a été conservé plus ou moins exactement comme il a été depuis le début. Quand on y est, on a l’impression que le temps s’est arrêté. Cette pièce est chargée de l’histoire du monastère et du souvenir de toutes nos mères et sœurs qui y ont vécu depuis 1946 !
Nous avons pris un repas très simple avec le patriarche et ceux qui l’accompagnaient. Nous avons lu à table des extraits du chapitre du livre de saint Jean Climaque, chapitre magnifique sur la douceur. Nous avons ensuite arrêté la lecture afin de pouvoir échanger librement. L’atmosphère était très conviviale et très simple.
Le temps étant déjà écoulé, sa sainteté a donné une dernière bénédiction à toutes les sœurs, se montrant très encourageant avec chacune, et est reparti avec tous ceux qui l’accompagnaient pour prendre leur avion de retour.
Ce qui nous a frappé le plus dans cette journée, c’était la simplicité : aucune prétention, aucune pompe, rien de faste, vraiment rien. C’était une journée et une rencontre très joyeuses. Simplicité, respect et dignité tout au long de cette visite courte et intense. Gloire à notre Dieu miséricordieux !
Les sœurs de Bussy