Fidèles à notre passé mais engagés vers l’avenir : tel pourrait être le résumé de plusieurs interventions au cours de cette assemblée générale, tel pourrait être le programme que nous nous sommes fixé, réunis autour de notre évêque, le métropolite Emmanuel. Notre passé, c’est l’ancien exarchat du patriarcat œcuménique pour les églises de tradition russe, notre avenir c’est l’église locale de France que nous sommes maintenant appelés à construire au sein de la métropole de France avec les autres communautés qui la composent, grecques, françaises, géorgiennes…
En nous plaçant sous la protection de sainte Marie de Paris et de saint Alexis d’Ugine, nous nous inscrivons dans la continuité de la tradition ecclésiale de l’émigration russe, et plus particulièrement de l’exarchat fondé par le métropolite Euloge, en en faisant vivre le remarquable patrimoine théologique, spirituel, iconographique ou musical. Tandis qu’en réaffirmant notre fidélité au Trône œcuménique, nous témoignons de l’universalité de notre foi orthodoxe, qui dépasse les frontières et les appartenances nationales.
La mort en martyre de sainte Marie et les reliques inaltérées de saint Alexis sont venues enrichir le martyrologue de la terre de France, à laquelle nous appartenons par nos origines familiales ou par notre choix ou celui de nos parents. Elles sont le socle sur lequel nous souhaitons fonder notre vie ecclésiale, dans la totale liberté de penser et d’agir que nous offre ce pays qui est le nôtre et pour lequel nous prions, quelle que soit la langue liturgique que nous utilisons (français, slavon, grec…).
Sans pompe ni grands discours, sans porter le moindre jugement sur ceux qui ont choisi une autre voie, nous avons tenu cette assemblée générale de caractère pourtant historique en toute simplicité à l’image de la vie de nos saints patrons, dans une atmosphère sereine et priante. Avec la bénédiction de notre métropolite, nous sommes ensuite repartis dans nos communautés respectives, heureux de leur avoir assuré un cadre ecclésial apaisé et prometteur après la période difficile qu’elles ont traversée.
Michel Tarran