Rennes : 10 novembre 19

rennes-10 novembre 2019

Rennes :
Fête paroissiale — 10 novembre 2019

La paroisse a fêté, comme chaque année, les deux saints à la protection desquels elle est confiée, saint Nectaire d’Égine et saint Jean de Cronstadt, deux saints de notre temps dont l’office a pu souligner à quel point les cheminements respectifs présentaient des traits communs, comme autant de ressources pour notre communauté de fidèles et pour l’Église aujourd’hui.
Le samedi soir, les grandes vêpres ont permis d’associer l’invocation à ces saints, « luminaires pour l’Église », à la proclamation dominicale de la Résurrection. Le dimanche, après les matines, Mgr Maxime de Mélitène est venu honorer cette fête paroissiale de sa présence. Il a présidé la divine liturgie, entouré par le Père Yannick Provost, recteur de la paroisse, et par le diacre Théophile Vitalis. La célébration, principalement en français, a cependant alterné avec des parties en grec. Le tropaire à saint Nectaire a également été chanté en grec et en arabe, au milieu de nombreux fidèles de toutes origines.
Mgr Maxime s’est adressé à l’assemblée à la fin de la liturgie en rappelant les épreuves subies par saint Nectaire qui dut quitter Alexandrie pour revenir en Grèce, suite aux accusations calomnieuses dont il fut l’objet. Mgr Maxime, avec un à-propos spirituel remarqué, a rappelé que Nectaire, plutôt que de répondre à ses accusateurs avec les moyens du monde, qui eussent aussi été les armes du démon, avait choisi le silence et l’humilité, préférant par là la voie de l’Évangile.
Après le café et les agapes, Mgr Maxime, répondant aux questions des fidèles, a d’abord évoqué les noms des sièges épiscopaux donnés aux évêques du Patriarcat de Constantinople. Ensuite, il a développé le lien entre les traditions, parfois extra-liturgiques, propres à chaque groupe ethnique du fait de ses origines, et l’appartenance à l’Église Une, s’appuyant notamment pour cela sur son expérience pastorale aux États-Unis. Sans sous-estimer l’importance des premières, qui peuvent subsister deux ou trois générations dans des communautés issues de l’immigration, et qui peuvent s’exercer dans le cadre d’associations culturelles, il a affirmé que l’avenir de l’Orthodoxie devait se trouver dans l’implantation locale actuelle, c’est-à-dire là où l’Orthodoxie est déjà présente. Mgr Maxime a regretté que certains évêques soient parfois plus attachés à ces questions ethniques que les fidèles eux-mêmes. À partir de là, il a conclu sur le souhait du Patriarcat de voir progressivement se généraliser, au moyen de l’autocéphalie, cette implantation de l’Église locale. Puisque le Concile de Crète (2016) qui aurait pu régler cette question quant à l’adoption de procédures admises par tous, n’a pas permis ce développement, plusieurs Églises n’ayant pas voulu y participer, dont celle de Moscou, Mgr Maxime a réaffirmé le rôle premier que devait jouer le patriarche de Constantinople par rapport à l’ensemble des Églises, en attendant qu’un Concile se saisisse de ces questions. Il a comparé ce fonctionnement à celui d’un monastère, dans lequel tous les membres sont également moines, mais où l’higoumène jouit d’une capacité particulière dans l’application de la règle.

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