17e congrès de la Fraternité

Congrès de la Fraternité – petit « billet d’ambiance »

Le XVIIe congrès de la Fraternité en Europe occidentale s’est tenu du 29 octobre au 1er novembre 2022 à Merville (59). Deux cents orthodoxes se sont retrouvés avec le thème « L’Église, espace de liberté? » pour réfléchir pendant ces 4 jours. Nous vous proposons ci-dessous le récit personnel d’un congressiste.

Métropolite Dimitrios de France et le clergé lors de la divine liturgie du mardi 1er novembre.

On le dit souvent, chaque congrès orthodoxe apporte avant tout la joie de se retrouver, de se rencontrer. Ce XVIIe congrès à Merville n’a pas failli à sa mission, et il l’a même parfaitement accomplie: cette plaine des Flandres n’a pas été celle de Waterloo !

Je dirais même, pour ma part, qu’il est allé au delà de mes espérances, en m’apportant vraiment un réconfort tant attendu. Dieu sait – et Il en a tenu compte – à quel point nous en avons tous besoin, dans la situation de souffrance que nous connaissons actuellement. Mais il y a également une sorte de paradoxe, en ce sens où c’était aussi le congrès où les « troupes » étaient les moins nombreuses: deux cents participants. Alors, on se pose des questions: Est-ce le dernier carré ? Est-ce la vieille garde qui meurt mais ne se rend pas ? Je ne pense pas que la garde, vielle ou jeune, ait pour vocation de mourir dans l’immédiat ! Mais d’autres questions suivent: que gardons nous ? Et surtout: qui nous garde ?

Tous, nous recherchons la paix, sans esprit de démission ou de compromission. Tous, nous recherchons l’unité, comme remède à nos divisions, qui sont l’œuvre du plus grand diviseur, qui s’en est donné à cœur-joie durant ces quatre dernières années ! Mais le remède est là. Et comme le rappelle fort justement l’affiche de ce XVIIe congrès: « les congrès culminent avec la célébration commune de l’Eucharistie ». C’est elle la source unique de toute véritable unité, qui nous permet de passer d’une âme révoltée et tourmentée à un cœur pacifié.

Mais n’attendons pas non plus que la paix revienne pour envisager la réconciliation. Et si nous agissions dans l’ordre inverse ? C’est à dire en recherchant d’abord, par anticipation, en esprit, la réconciliation. Et alors, la véritable paix nous sera donnée par surcroît. Ce n’est pas pour rien si les Évangiles nous disent: « Va d’abord te réconcilier avec ton frère ».

Quant à cette unité si précieuse, si essentielle, si nous voulons la garder, nous devons l’actualiser sans cesse. Pensons que c’est le Christ lui-même qui en est la source. Alors nous pouvons être convaincus que cette unité là, rien ni personne ne pourra jamais la détruire.

Yves Pointurier